5 juin 2007
CE QU'IL FAUT TAIRE
Vous pouvez encenser par vos vers les vesses
Subtilement du pet faire l'apologie
Et mettre votre verve au service des fesses
En rendant le plus bel hommage à son produit.
Vous pouvez faire aussi des envolées lyriques,
Louer la flatulence avec art et grandeur
Sur leurs méfaits bâtir une oeuvre pathétique
Rire des alibis qu'invoquent leurs auteurs.
Mais, sachez le, jamais les fleurs de rhétorique
Ne sauront exhaler une putride odeur
Incompatible avec la forme allégorique
Qui sied pourtant si bien aux sons ou aux couleurs.
La musique intérieure, la symphonie intime,
Peut être ainsi flattée très poétiquement,
Mais la lyre, à l’odeur, n’accorde pas de rime,
Le poète est celui qui ne dit mot …qu’on sent.
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